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Si l’ophtalmologue est considéré comme le spécialiste du traitement des affections de l’œil et de la correction des troubles visuels vers lequel on se tourne au moindre problème, il n’est cependant pas le seul à même de soigner l’œil. Il y a aussi l’orthoptiste.Il s’agit d’une sorte de « kiné de l’œil » qui oriente son traitement sur des techniques de rééducation de l’œil. Du nouveau-né à l’homme adulte, il intervient auprès de tout public pour corriger, grâce à des exercices réguliers divers troubles de la vision : strabisme, paralysie oculomotrice, fatigue visuelle, défaut de convergence, etc.

Quelles sont ses tâches ?

En plus d’apporter, comme lui confère sa fonction, les soins adéquats aux patients qui souffrent de divers troubles visuels, à travers la rééducation, ce praticien est habilité à effectuer, depuis 2007, les examens liés à l’acuité visuelle. Il peut s’agir par exemple d’une prise de mesure de la pression intérieure de l’œil, de l’épaisseur de la cornée, et bien d’autres. L’orthoptiste peut également, en fonction des troubles identifiés chez le patient procéder à une analyse du fond de l’œil ou même faire des radios.

Par ailleurs, il est apte à déterminer, grâce à des appareils de mesure, le degré de myopie, d’astigmatisme ou d’hypermétropie qu’il se charge de corriger par la suite.

Comment consulte-t-il ses patients ?

Avant toute chose, retenez qu’il existe trois différentes manières d’accéder à une consultation orthoptique. Vous ne pourrez donc bénéficier des soins de ce praticien qu’en cas de :

  • prescription médicale établie par un ophtalmologiste, un pédiatre, un médecin généraliste, un neurologue, etc.
  • protocole organisationnel signé entre un orthoptiste et un, voire plusieurs médecins ophtalmologues exerçant dans un même établissement
  • d’urgence, lorsqu’aucun médecin n’est présent. Dans ce cas, ce praticien est autorisé à pratiquer les premiers actes de soins nécessaires en orthoptie.

Lorsque le praticien se trouve confronté à l’un de ses trois cas, la consultation peut avoir lieu sans problème. Elle débute par un interrogatoire visant à collecter toutes informations utiles concernant le patient et son entourage, et ce dans le respect total du secret professionnel. S’il s’agit d’une consultation qui fait suite à une prescription médicale, l’orthoptiste dresse d’abord un bilan pour déterminer les capacités visuelles ainsi que les troubles à soigner chez le patient.

Selon les résultats du bilan préalable, il traite les muscles de l’œil grâce à des séances régulières de rééducation. Au moyen d’exercices adaptés, il apprend au patient à avoir une totale maîtrise de son regard afin de le soulager des gênes éprouvées.

Quel est le cursus d’un orthoptiste ?

En France, l’exercice de ce métier impose au praticien d’être détenteur du Certificat de capacité d’orthoptiste. Ce diplôme s’obtient après le bac, à la suite d’une formation de trois ans dispensée dans quatorze universités de médecine des villes de Paris, Marseille, Bordeaux, Lyon, Nantes, Toulouse, etc. Pour suivre cette formation, le futur orthoptiste doit d’abord réussir à un examen d’entrée.

La formation se déroule en six semestres répartis en 1968 heures de cours magistraux et de travaux dirigés, et 1400 heures de stages. S’enseignent entre autres durant la formation des cours sur l’anatomie, la physiologie oculaire, l’optique, les pathologies ophtalmologiques et générales ainsi que des techniques d’instrumentation. L’étudiant valide sa formation par l’obtention de 180 crédits européens.

Les qualités et compétences à évaluer chez ce praticien

Comme dans tout domaine, poser un bon diagnostic aide à résoudre plus facilement un problème. Pour y parvenir, l’orthoptiste doit faire preuve non seulement de précision technique, mais aussi de beaucoup de rigueur. Il doit avoir de solides connaissances dans sa spécialité, et se tenir informé des recherches et progrès dans son domaine ; la science étant en perpétuelle évolution.

Un bon praticien, c’est avant tout quelqu’un qui sait écouter et qui est doté d’une grande patience. En effet, la patience et le sens de l’écoute constituent d’énormes atouts à rechercher chez ce praticien. En outre, la rééducation, sa principale tâche, exige du tact afin de mettre en confiance le patient, mais également d’obtenir de bons résultats. Enfin, il doit savoir conseiller ses patients.

Où exerce-t-il ?

En janvier 2016, le nombre d’orthoptiste recensé en France métropolitaine et DOM était estimé à environ 4409. Parmi eux, près de 2866, soit 65 % des praticiens, exerçaient en libéral. Le principal environnement de travail du « kiné de l’œil » se trouve donc être son propre cabinet. Cependant, vous pouvez aussi le retrouver au sein des hôpitaux, dans les dispensaires, ou encore les centres de soin.

Combien gagne-t-il ?

Le salaire brut mensuel de ce praticien se situe à environ 1 500 € lorsqu’il est en début de carrière et exerce à l’intérieur d’un centre hospitalier ou un dispensaire. Avec de l’expérience acquise, cette paie peut atteindre 2 200 € en fin de carrière. En revanche, pour un orthoptiste qui travaille en libéral, le revenu varie en fonction de la nature ou de l’importance de sa clientèle. Il peut donc gagner jusqu’à 3 000 € le mois.

La vue constitue une des facultés les plus importantes du corps humain. Dès que vous sentez le moindre problème, dépêchez-vous de consulter l’ophtalmologiste qui pourra vous orienter vers un orthoptiste en fonction du trouble.


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