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Bipolaire et sexologie

De quels symptômes souffre une personne bipolaire ? La bipolarité, également appelée trouble bipolaire, est une pathologie psychiatrique qui se caractérise par des variations extrêmes de l’humeur. Les individus atteints passent d’états d’excitation intense (ou manie) à des épisodes de dépression profonde. Lors d’un épisode maniaque, la personne peut ressentir un sentiment d’euphorie, une augmentation […]

De quels symptômes souffre une personne bipolaire ? La bipolarité, également appelée trouble bipolaire, est une pathologie psychiatrique qui se caractérise par des variations extrêmes de l’humeur. Les individus atteints passent d’états d’excitation intense (ou manie) à des épisodes de dépression profonde. Lors d’un épisode maniaque, la personne peut ressentir un sentiment d’euphorie, une augmentation […]

De quels symptômes souffre une personne bipolaire ?

La bipolarité, également appelée trouble bipolaire, est une pathologie psychiatrique qui se caractérise par des variations extrêmes de l'humeur. Les individus atteints passent d'états d'excitation intense (ou manie) à des épisodes de dépression profonde. Lors d'un épisode maniaque, la personne peut ressentir un sentiment d'euphorie, une augmentation de l'énergie ou de l'activité, une agitation inhabituelle et un besoin réduit de sommeil. D'autres symptômes comprennent un discours rapide, agité ou désorganisé et des pensées en accéléré. Il peut y avoir aussi des comportements risqués tels que dépenses excessives ou prises de décisions impulsives. Inversement, durant les phases dépressives, les individus peuvent être envahis par un sentiment de tristesse intense, perdre tout intérêt pour les activités habituelles et avoir du mal à mener à bien les tâches quotidiennes. Ils peuvent présenter des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie), une sensation constante de fatigue et même dans certains cas graves envisager le suicide. Ainsi donc, le trouble bipolaire n'est pas simplement un simple changement d'humeur mais plutôt une alternance entre ces deux extrêmes : la manie et la dépression.  

Quels sont les facteurs déclencheurs ?

Dans le cadre de la bipolarité, la sexualité peut être affectée et jouer un rôle dans le déclenchement des phases maniaques ou dépressives.

Facteurs environnementaux

Les changements majeurs dans la vie d'une personne, y compris la vie sexuelle, peuvent agir comme déclencheur d'un épisode bipolaire. Par exemple, une rupture de relation ou l'absence de partenaire sexuel stable peut provoquer une phase dépressive alors que l’hypersexualité, caractérisée par une augmentation extrême du désir sexuel, est souvent observée durant les phases maniaques. La prise excessive d'alcool ou de drogues, incluant certains médicaments sur ordonnance sans lien avec le traitement du trouble bipolaire, peut également influer sur la libido et exacerber les symptômes.  

Facteurs biologiques

Sur le plan biologique, des recherches suggèrent un lien entre la fonction érectile chez l'homme et certaines dysfonctions hormonales pouvant contribuer au développement de troubles bipolaires. De même, des anomalies dans le niveau de neurotransmetteurs tels que la dopamine et sérotonine semblent avoir un impact significatif sur l'humeur mais aussi sur le comportement sexuel des patients atteints. Les facteurs déclencheurs sont donc multiples et interdépendants : ils nécessitent une prise en charge globale pour limiter leurs effets et favoriser une meilleure qualité de vie pour ces patients.  

Traiter les troubles bipolaires

Les troubles bipolaires, bien que chroniques, peuvent être gérés efficacement grâce à une combinaison de médicaments et de thérapie.

Approches médicamenteuses

La première ligne de traitement implique généralement l'utilisation de médicaments appelés stabilisateurs d'humeur. Ces derniers, comme le lithium ou le valproate, aident à contrôler les fluctuations extrêmes d'humeur associées à la maladie. Dans certains cas où ces symptômes persistent, des antipsychotiques atypiques peuvent être prescrits. Ces médicaments agissent en modulant l'activité des neurotransmetteurs dans le cerveau, ce qui peut aider à réduire les épisodes maniaques.  

Thérapies cognitivo-comportementales

Parallèlement au traitement médicamenteux, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est souvent recommandée. La TCC peut aider les individus atteints de trouble bipolaire à identifier et à modifier les pensées et comportements négatifs qui peuvent aggraver leurs symptômes. D'autres formes de thérapies psychosociales telles que la psychoéducation ou l'intervention familiale peuvent également jouer un rôle clé dans le traitement global du trouble bipolaire. Elles permettent non seulement au patient mais aussi aux proches de mieux comprendre la maladie et donc mieux y faire face. Il convient toutefois de noter que chaque patient est unique et nécessite une approche individualisée du traitement.  

La libido d'une femme bipolaire est-elle impactée par la maladie ?

Le trouble bipolaire peut affecter de manière significative la sexualité d'un individu.

Affectation directe par le trouble

Au cours des épisodes maniaques, l'hypersexualité peut être un symptôme prédominant. L'énergie excessive et l'humeur exaltée peuvent entraîner une augmentation significative du désir sexuel. Dans certains cas, cela peut conduire à des comportements sexuels risqués ou impulsifs pouvant mettre en péril la santé de la personne ou sa relation de couple. Inversement, au cours d'une phase dépressive, le patient bipolaire peut ressentir une absence totale de désir sexuel. L'anxiété, la tristesse profonde ou le sentiment de fatigue associés à cette phase peuvent inhiber toute envie d'activités sexuelles.  

Influence des traitements

Il est également essentiel de mettre en lumière l'influence potentielle des traitements médicamenteux sur la libido. Certains médicaments utilisés pour stabiliser l'humeur peuvent avoir comme effet secondaire une diminution du désir sexuel. En somme, le trouble bipolaire a bel et bien un impact sur la libido d'une femme atteinte. Cela dit, il est important de souligner que chaque femme est unique et que ces symptômes peuvent varier en fonction des individus et du stade de leur trouble. L'appui d'un professionnel de santé mentale compétent peut aider à gérer ces variations et leurs potentiels impacts psychologiques ou relationnels. La communication ouverte avec son partenaire au sujet de ces changements peut également contribuer à maintenir une vie sexuelle saine et satisfaisante.  

Éviter les situations à risques

L'adoption de certaines stratégies peut aider les personnes souffrant de trouble bipolaire à éviter les situations à risques et à mieux gérer leur condition.

Réduire le stress

Le stress est souvent un déclencheur significatif des épisodes maniaques ou dépressifs. Apprendre à le gérer efficacement peut jouer un rôle crucial dans la prévention de ces phases. La mise en place d'une routine quotidienne composée de techniques de relaxation telles que le yoga, la méditation ou tout simplement une activité physique régulière peut aider à réduire le stress et stabiliser l'humeur. Il est également crucial d'établir un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle pour éviter tout surmenage, qui pourrait aller jusqu'à déclencher un épisode.  

Suivi thérapeutique régulier

Le maintien d'un suivi thérapeutique régulier est crucial. À cet égard, il est capital que la personne atteinte respecte son traitement médicamenteux prescrit et participe activement aux séances de thérapie. De plus, l'auto-surveillance des symptômes (comme les changements d'humeur ou de comportement) peut permettre d'identifier précocement une phase maniaque ou dépressive émergente et donc d'ajuster rapidement le traitement si nécessaire. Inviter les proches dans ce processus peut également être bénéfique : ils peuvent aider en offrant leur soutien émotionnel et en participant au repérage des signes avant-coureurs d'une crise.   En conclusion, bien qu'il ne soit pas possible d'éliminer complètement le risque associé au trouble bipolaire, ces approches permettent d'améliorer significativement la qualité de vie des personnes atteintes.  
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