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Ophtalmologues en France : quels sont les chiffres clés ?

Le nombre d’ophtalmologues connaît une chute remarquable en France. En 2018, on en compte 5 910 en exercice, soit un recul de plus de 5,4 % par rapport à 2007 sur toute l’étendue du territoire national. Découvrez dans cet article tous les chiffres clés de cette spécialité. Effectifs globaux La démographie médicale 2017 dénombre 290 974 praticiens […]

Ophtalmologues en France : quels sont les chiffres clés ?

Le nombre d’ophtalmologues connaît une chute remarquable en France. En 2018, on en compte 5 910 en exercice, soit un recul de plus de 5,4 % par rapport à 2007 sur toute l’étendue du territoire national. Découvrez dans cet article tous les chiffres clés de cette spécialité. Effectifs globaux La démographie médicale 2017 dénombre 290 974 praticiens […]

Le nombre d'ophtalmologues connaît une chute remarquable en France. En 2018, on en compte 5 910 en exercice, soit un recul de plus de 5,4 % par rapport à 2007 sur toute l'étendue du territoire national. Découvrez dans cet article tous les chiffres clés de cette spécialité.

Effectifs globaux

La démographie médicale 2017 dénombre 290 974 praticiens inscrits à l'Ordre national des médecins au 1er janvier 2017 (soit plus de 1,8 % en un an et plus de 15 % en dix ans). Parmi ceux-ci, 215 941 sont en activité totale (médecins en activité régulière, remplaçants ou encore temporairement sans activité).

Cependant, le nombre de spécialistes ophtalmologues recule très fortement. Par exemple en métropole, on compte 4 941 experts (2 679 hommes et 2 262 femmes), soit une baisse de 5,8 % entre 2007 et 2016. Dans le même temps, pour la France tout entière, on en dénombre 5 055, soit un recul équivalent (- 5,4 %) dans la même année.

Effectif des ophtalmologues par densité

Les déserts médicaux dans la filière visuelle apparaissent aujourd'hui comme une réalité forte. La densité moyenne nationale tourne autour 7,5 praticiens pour 100 000 habitants (en 2016). On compte environ :

  • 31 départements jugés en densité forte
  • 19 en densité moyenne et
  • 46 en densité faible.

La preuve que le nombre d'ophtalmologues recule se justifie par le fait que 25 départements ont vu leur proportion de médecins spécialistes en ophtalmologie augmenter tandis que 70 l'ont vu baisser et un stagner.

Les régions dans lesquelles le déclin de l'effectif de praticiens est plus remarqué restent : les Alpes-de-Haute-Provence, le Cantal, l'Aveyron, l'Indre, la Charente, la Manche, etc. En revanche, les trois départements suivants : les Hautes-Alpes, l'Ardèche et la Corse-du-Sud ont vu leur effectif progresser de (+ 42,9 %), (+40 %) et de (+ 40 %) respectifs entre 2007 et 2016.

L'âge des praticiens

L'analyse de la pyramide des âges des ophtalmologues ne rassure pas du tout et tend à provoquer de la panique. La population des professionnels de la filière visuelle vieillit, car la plupart de ceux-ci sont âgés de 54 ans (femme 53 ans et hommes 55 ans) alors que l'âge médian des médecins est de 52 ans. Selon le baromètre de 2016, on compte précisément 2 904 praticiens qui ont passé la barre des 55 ans. Dans le même temps, le nombre des jeunes professionnels constituant la relève reste à l'extrême inférieur : 347 ont moins de 34 ans, 486 ont entre 35 et 39 ans.

Le mode de rémunération

En 2016, 15,9 % des médecins-ophtalmologues en activité régulières sont salariés, 64,1 % en libéral et 20 % pratiquent une activité mixte. Ainsi, on compte au total 807 professionnels choisissant d'exercer en tant que salariés, 3 262 en libéral et 1 020 en mixte. Comparativement à l'année 2007 (salarié 15,4 %, mixte 23,4 % et libéral 61,3 %), on peut noter que le mode d'exercice varie très peu.

La féminisation

La proportion des femmes dans cette profession reste en dessous de la barre de tous les médecins. Tandis que 47 % des généralistes en activité régulières sont de genre féminin, c'est seulement 44 % qui acquièrent le titre d'ophtalmologue.

Le délai d'attente

La situation la plus alarmante constitue le délai de consultation. En effet, il faut attendre en moyenne 100 jours et plus aujourd'hui pour obtenir un rendez-vous, soit 23 jours de plus qu'en 2014. Chez les praticiens du secteur 2, le temps d'attente tourne autour de 87 jours. Aussi faut-il ajouter que dans les grandes villes telles que Paris, Marseille et Bordeaux, cette durée de consultation est la moins élevée avec un délai moyen parfois inférieur à un mois en 2014.

Cependant, la Loire bat le record parmi les dix départements dans lesquels la prise d'un rendez-vous chez un ophtalmologue est la plus longue (205,3 jours en moyenne en 2014). Elle constitue aussi la région où le taux d'impossibilité de prendre un rendez-vous est le plus élevé (65 %). Ce phénomène concerne également : la Meurthe-et-Moselle (59 %), la Moselle (46 %), l'Isère (38 %) l'Ille-et-Vilaine (36 %), l'Essonne (34 %), la Seine-Maritime et le Finistère (31 % chacun) le Bas-Rhin et le Nord (30 % chacun).

Le rapport entrant/sortant inférieur à l'unité

Depuis plusieurs années, la démographie médicale enregistre un bilan négatif. Par exemple, en 2013, il est de -0,4 % (137 entrent et 158 sortent). C'est pour cette raison que le président du Syndicat national des ophtalmologues de France (SNOF) se plaint en ces termes : "Chaque année, de 200 à 250 ophtalmologistes partent à la retraite. Si seuls 150 arrivent sur le marché, cela représente un déficit d'environ 100 spécialistes. Quelle spécialité médicale peut survivre à une telle pénurie organisée ?"

Voilà en bref les chiffres clés sur les praticiens de la filière visuelle de la France. Retenez que le nombre de ces derniers était passé en dessous de la barre depuis plusieurs années. Cela nécessite la prise de mesures adéquates.

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